• Les questions citoyennes du collectif

    Première partie du débat :

    mettre un coup d’arrêt aux réformes, mesures d’urgence

    Nous refusons les réformes néolibérales accélérées depuis la présidence de Nicolas Sarkozy.
    Non seulement elles bloquent toute nouvelle avancée, mais elles produisent des régressions qu’on peut nommer : régression an matière de résultats scolaires et en matière d’inégalités sociales et scolaires, crise de recrutement, précarisation et paupérisation des enseignants, marchandisation/privatisation de pans entiers de l’éducation et de la formation, mise en concurrence des établissements relevant du système public de l’éducation nationale entre eux et avec le privé.

    Ces réformes produisent souffrances et perte de sens : chez les enseignants  (démissions, maladie, suicides…), chez les élèves (découragement, échec, exclusion, violences). Parents et  enseignants sont tour à tour désignés comme responsables de l’échec scolaire et des carences éducatives et montés les uns contre les autres. Le système éducatif est rendu responsable des carences de formation, du chômage, de l’exclusion sociale, de la délinquance.

    La désorganisation touche tous les niveaux d’enseignement. Il faut un coup d’arrêt et des mesures d’urgence.

    Par ailleurs, nous sommes au beau milieu d’une crise de système, notamment à l’échelle de l’Europe : Cette crise est instrumentalisée pour que les politiques publiques soient partout et dans tous les domaines mises au seul service des forces économiques et financières. Les salaires, les protections sociales, les services publics (dont l’éducation) sont dans le collimateur. La démocratie est bafouée.

    Comment concevez vous la possibilité d’une transformation démocratique effective du système éducatif et de formation eu égard à la pression des marchés financiers et aux injonctions de l’Union Européenne ?


    Notre 2ème préoccupation est le besoin de rupture : Il faut annuler les réformes éducatives tous azimuts du gouvernement Sarkozy. Mais cela ne signifie pas que nous devons revenir à l’école d’avant. Il faut impérativement arrêter  les mesures destructrices pour les élèves, le système éducatif et ses personnels et la société, mais il faut tout aussi impérativement construire du nouveau et exclure tout replâtrage qui ne sert au mieux qu’à reproduire le système.

    Quelle position de votre parti ?

    La 3ème préoccupation découle des deux premières et concerne les mesures d’urgence : Il y a des questions clés à prendre à bras-le-corps, urgemment, dès 2012, celles qui seront déterminantes pour engager la transformation démocratique du système d’éducation et de formation dont nous savons qu’elle relève du moyen et du long terme, il n’y a donc pas de temps à perdre : les moyens ce n’est pas dans 10 ans, c’est dès 2012. Pas des moyens pour faire illusion, mais pour répondre en même temps aux urgences et à la construction de l’avenir.

    Pour notre collectif, les points clés sont les suivants

    D’une part, Il faut mettre un coup d’arrêt aux suppressions de postes, les rétablir par des créations et non par redistribution. Il y a aussi une hausse démographique à affronter.
    Ces postes doivent permettre de :

    •    S’attaquer aux inégalités sociales et scolaires, rétablir des conditions décentes d’enseignement à tous les niveaux,  rétablir les Rased, accueillir les élèves porteurs de handicaps …

    •    recruter et pré recruter des enseignants et autres professionnels de l’éducation, les former, rétablir l’année de stage rémunérée,  revaloriser métier, …dans le respect des statuts de la fonction publique d’état.

    •    Développer la recherche en éducation pédagogique et didactique, les moyens des mouvements pédagogiques ;  les expérimentations de terrain cadrées nationalement et évaluées, la mise en lien de la recherche avec la formation initiale et continue et l’évolution du métier vers des pratiques plus collégiales.

    D’autre part, Il faut rompre avec le pilotage du système éducatif par la focalisation sur les seules compétences, telles que définies notamment par le socle commun, et leur évaluation par un livret personnel de compétence. Celui-ci se révèle être un outil de contrôle et de tri social, de casse des qualifications à la base des règles collectives de la rémunération du travail. Il devient visible que la problématique des compétences trace la voie aux visées utilitaristes et se substitue aux savoirs et que la finalité émancipatrice des savoirs, fondement idéal de l’école républicaine, est remplacée par la vente de soi sur le marché du travail.

    Ces graves dérives touchent aussi le « cœur de métier » des enseignants, leur identité professionnelle et sociale. Elles sont inacceptables et viennent pourtant d’être confirmées et profondément aggravées la semaine dernière par le projet de décret et d’arrêté du ministère qui modifie les modalités d’évaluation et de carrière des personnels enseignants et d’éducation.
     
    Sur quelles questions clés votre parti fait-il porter les mesures d’urgence dans la perspective d’un projet alternatif ?


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